La barque européenne déjà lourdement chargée et ce n’est pas fini

Comme si la barque européenne n’était pas déjà assez pleine, le secrétaire d’État au Commerce américain Wilbur Ross a fait part au commissaire européen Cecilia Malmström de l’impatience de Donald Trump. Un signal préludant à la réactivation des hostilités devant la lenteur des discussions engagées à la suite de la mission de Jean-Claude Juncker à Washington. Des résultats tangibles sont attendus, qui ne viennent pas et chacun en fait le reproche à l’autre.

Le Crépuscule des dieux

Sous l’effet du poids grandissant de l’AfD d’extrême-droite, la crise politique européenne progresse à grande vitesse en Allemagne. Si des élections nationales devaient intervenir, il serait hors de question de remettre sur pied la Grande coalition CDU/CSU-SPD dont la constitution a demandé la fois dernière six mois d’efforts à Angela Merkel, car les trois partis ne disposeraient pas d’une majorité parlementaire.

Il faudrait inventer les réfugiés s’ils n’existaient pas

L’Aquarius est à quai dans le port de Marseille, dans l’attente qui se présente longue de l’obtention d’un hypothétique pavillon lui permettant de reprendre sa mission de sauvetage. Reprenant symboliquement le flambeau, le Mare Jonio et l’Astral poursuivent sa veille dans les eaux internationales au large de la Libye, mais pour combien de temps encore ? Pour les autorités européennes, les ONG sont des fauteurs de trouble dont l’action humanitaire doit impérativement cesser, ils ne sont pas loin du but.

À nouveau de vilaines cachoteries

Les ambitions européennes d’Emmanuel Macron continuent de se réduire comme peau de chagrin. Le projet de taxation des GAFA défendu par Bruno Le Maire, le ministre français des Finances, ne va voir le jour qu’une fois inclue une  « clause d’exclusion » qui le rendra caduc lorsqu’une « solution internationale » au niveau de l’OCDE, et non plus seulement européen, sera adoptée. C’est le prix à payer, a-t-il reconnu pour convaincre les récalcitrants au sein de l’Union, dont l’Irlande qui a déroulé le tapis rouge fiscal aux GAFA.

Pour couronner le tout, les banques grecques boulet au pied

Sur la pointe des pieds, les dirigeants européens ont organisé la sortie de la Grèce de son 3ème « plan de sauvetage » après avoir salopé le travail et dévasté le pays. Tout cela pour repousser l’échéance inéluctable de la réduction d’une dette proprement insoutenable. Mais l’admettre est incompatible avec la doxa et le déni prévaut une fois de plus, quitte à saluer non sans une forte dose d’hypocrisie le « courage » de grecs à qui ils n’ont laissé d’autre choix.